Les féministes historique de Riposte laique en compagnie de Simone de Beauvoir

Pierre Cassen : sur la montée du fascisme

Pierre Cassen, co-fondateur de Riposte laique, récapitule sa vision de la montée du fascisme en France.
Abus de mot ? Quand fleurit l'apologie et la vénération d'Hitler alliée à la haine des juifs, au nom cette fois de la parole sacrée d'un dieu nommé "Allah" et non plus "der Herr" (seigneur) et sur le modele du massacreur et tortionnaire de juifs que fut Mahomet comme à Khaibar : certainement pas.
(nb : "der Herr" du Mein Kampf de Hitler, n'est pas le "seigneur Jésus", mais son exact contraire, le "Seigneur" qui veut la mort des plus faibles au nom d'une humanité réduite au pur matériel sous forme de "race supérieure", une humanité de haine et de mépris, forte cruelle et sans amour.)


Je ne vis pas dans la même France que Bedos…

Je ne dois pas avoir le même logiciel que Fourest, Askolovitch ou Mélenchon...
Si j’en crois certains artistes de renom entendus au « Rond-Point », la progression de la haine sur le territoire français seraitépouvantâââble. On serait même revenu dans les années 1930, avec les musulmans dans le rôle des juifs. Je me demande si Bedos et ces gens du show-biz vivent dans la même France que moi.
Je me souviens de ces manifestations contre le Contrat premier emploi, et des agressions racistes, au faciès, de jeunes issus de la diversité, contre des étudiants majoritairement blancs. Je n’ai pas oublié les regards haineux des agresseurs, quand les services d’ordre syndicaux les repoussaient en leur distribuant quelques gifles.
Je revois ces militants de la cause palestinienne hurler et agresser les « salauds de juifs » de SOS Racisme, après une manifestation parisienne.
J’ai encore aux oreilles les cris de haine de tout un public, à qui le rappeur Youssoupha faisait scander : « Zemmour, Zemmour, on t’encule ».
Je pense aux antifas toulousains qui, à 200, ont empêché, par la violence, des patriotes de fêter, avec des drapeaux bleu blanc rouge, le 140e anniversaire de la IIIe République, y voyant une commémoration fasciste.
Je n’ai pas oublié les insultes et les coups du service d’ordre de Mélenchon contre Nicolas Dupont-Aignan, coupable de vouloir défendre les Grecs sans être de gauche.
Je revois les images de Sens, montrant des gauchistes dégénérés et des jeunes Maghrébins au langage limité au coude-à-coude pour essayer d’agresser un meeting de Marine Le Pen.
Je repense à cet étudiant de Polytechnique, lynché par des racailles dans un bus nocturne parisien…
Je relis le livre de Jean-François Chemain, « Kiffe la France », où l’auteur, enseignant en Seine-Saint-Denis, confesse, à la fin de son ouvrage, qu’il est las d’entendre nombre de ses élèves faire l’apologie de Ben Laden et de Hitler.

J’ai une pensée pour Sohane Benziane, brûlée vive à Vitry par un petit caïd – aujourd’hui surnommé Oussama en prison — qui avait été ovationné par son quartier, lors de la reconstitution.
Je songe aux victimes de tous ces actes de barbarie, répertoriés par Laurent Obertone dans son livre « France orange mécanique », et notamment à ces chiffres effrayants : 13.000 vols, 2.000 agressions, 200 viols par jour, tout en me disant qu’avec 10 % de musulmans en France, l’islam est majoritaire dans nos prisons…
Je pense à mes compatriotes, trop pauvres pour quitter des quartiers qui ne sont plus la France, et qui survivent en baissant la tête.
J’imagine le quotidien des policiers contre qui se multiplient embuscades, insultes, agressions, par des voyous certains de bénéficier d’une impunité presque totale.
J’ai à l’esprit ces lynchages, à dix contre un, dont les coupables sont appelés Vladimir dans Le Monde.
Je vois ce trésorier de la mosquée de Roubaix, présenté comme un musulman modéré, nous dire que lorsque l’islam sera majoritaire en France, la charia devra s’appliquer.
Je n’ai pas dû mesurer que tout cela était bien moins grave que les propos d’une gamine de onze ans qui, elle, n’a pas droit au discours de l’excuse.
Je ne dois pas vivre dans la même France que Bedos et la clique du show-biz.

Je ne dois pas avoir le même logiciel que Fourest, Askolovitch ou Mélenchon, car moi, la montée du fascisme, je la vois dans tous ces exemples.
Pierre Cassen

http://ripostelaique.com/khaybar-ya-yahoud-scande-sur-les-champs-elysees-legitime-le-massacre-des-juifs.html

« Khaybar ya Yahoud », scandé sur les Champs-Elysées, légitime le massacre des juifs

Nous avons reçu ce texte d’une de nos lectrices, Nedaa-Amal Zohra, qui, depuis les pays du Maghreb, relaie régulièrement Riposte Laïque auprès de tous ceux qui veulent résister à la dictature des imams et des mollahs. Elle nous donne une explication historique sur le slogan « Khaybar ya Yahoud », scandé six fois sur les Champs-Elysées par les manifestants, samedi dernier.

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Mahomet s’octroya la princesse de Banu Nadir, Safiya comme esclave captive dans sa part du butin. Le film qui a provoqué la fureur des manifestants « Innocence des musulmans » parle effectivement de cette Safiya, au moment où son mari est torturé.
Si le film a théâtralisé l’histoire de Safiya, la captive juive dont le père a été tué dans l’attaque et dont le mari a été torturé à mort, cela n’empêche pas de dire que les historiens musulmans sont unanimes à authentifier l’histoire de Safiya, captive de guerre de Mahomet. En effet, le Prophète la prit dans sa part du butin, et eut des relations avec elle, le soir même du jour  où il tua son père, et tortura à mort son mari.
L’esclavagisme fait partie intégrante du fonctionnement de l’islam dès que les premiers musulmans ont la possibilité de s’en emparer. Alors que les hommes sont tués, les femmes et les enfants sont asservis et deviennent source de richesse et de plaisirs. Le Coran fait explicitement mention de l’esclavagisme et de l’usage sexuel des esclaves ; cela n’a jamais été ni condamné ni abrogé.

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L’histoire de Safiya, réduite à l’esclavage lors de sa capture à Khaybar
La razzia contre Khaybar eut lieu lors de la septième année de l’Hégire (628-629). Mahomet et ses fidèles ont attaqué les Juifs vivant dans cette oasis de Khaybar, située à cent cinquante kilomètres de Yathrib, l’actuelle Médine, La ville était assez riche, bien fortifiée et majoritairement peuplée de Juifs avant cette expédition, qui devint le symbole de la victoire musulmane sur les Juifs.
Les Juifs vaincus furent réduits en esclavage. Ils se rendirent et durent payer une rançon à Mahomet ainsi que donner toutes leurs terres aux musulmans. Les troupes de Mahomet décapitèrent Huyayy ibn Akhtab  de la tribu des Banu Nadir. Ensuite, le Calife Omar expulsa l’ensemble de Juifs de toute la Péninsule arabique.
Leur femme et leurs enfants furent réduits en esclavage.
Ces historiens ne semblaient pas choqués par un tel comportement :
1. Bukhari (Hadiths dans Sahih Al Bukhari 7:12: 1) écrit : Une fois entré dans le bourg, l’envoyé d’Allah s’écria :
« Allah est grand! Khaybar sera détruite! Chaque fois que nous descendrons sur le territoire d’un peuple, sinistre sera le matin de ceux qui ont été avertis de nos menaces! »
La ville ayant été prise de force, ajoute Anas, on rassembla les captifs. Dihya se présenta alors et dit:
«Ô prophète d’Allah, donne-moi une des femmes captives. »
« Va prendre une femme », lui répondit le prophète. Et Dihya prit Safiyya ibn Hoyayy. Alors un homme vint trouver le prophète et lui dit :
« Tu viens de donner à Dihya Safiyya bint Hoyayy, la princesse des Qurayza et des Banu Nadir ; or cette femme ne convient qu’à toi seul. »
« Qu’on les amène tous deux », répliqua le prophète. Quand on les eut fait venir tous deux et que le prophète eut vu Safiyya, il dit à Dihya:
« Reprends une autre femme parmi les captives ». Le prophète, prit Safiyya dans sa part du butin.
2. Ibn Ishaq rapporte à la page 515 de sa biographie de Mahomet « Sirat Rassoul Allah », la torture et le meurtre de Kinana, mari de Safiya :
« On fit venir, auprès de Mahomet, l’Envoyé d’Allah, Kinânah b. al-Rabi, qui guardait le trésor de Banû al-Nadîr. L’Envoyé d’Allah lui demanda où était ce trésor. Kinânah nia qu’il savait où il était. Un Juif vint à l’Envoyé d’Allâh et lui dit : ‘J’ai vu Kinânah fréquenter cette ruine tous les matins.’. Alors l’Envoyé d’Allah dit à Kinanâh : ‘Si on le trouve chez toi, es-tu conscient qu’on va te tuer ?’ Kinanâh répondit : ‘oui’. L’Envoyé d’Allah ordonna de creuser la ruine. On arriva à en extraire une partie du trésor des Juifs. Il demanda à Kinanâh où se trouvait le reste. Mais Kinanâh refusa de l’indiquer. Mahomet, l’Envoyé d’Allah ordonna à al-Zubayr b. al-’Awwâm de le torturer jusqu’à ce qu’on extraie ce qu’il y a chez lui. Al-Zubayr se mit à faire brûler sa poitrine, jusqu’à ce que Kinanâh fût sur le point de mourir. Puis l’Envoyé d’Allâh l’a livré à Muhammad b. Maslamah et celui-ci coupa son cou… »
3. Dans la Sira de Rassoul Allah, on peut lire : Muhammad n’attendit pas d’être de retour à Médine pour consommer le mariage. Un compagnon resta toute la nuit de noces à veiller, avec son épée, près de leur tente, et dira au Prophète le lendemain quand celui-ci l’interpella sur sa présence : « Je craignais la réaction de cette femme à ton égard. C’est une femme dont tu as tué le père, le mari et le peuple.»
4. Safiyya rapporta par la suite: « Nul ne me paraissait plus détestable que Mahomet car il avait tué mon père et mon époux. »
Après, ces historiens musulmans rapportent que les compagnons du Prophète lui ont demandé s’ils devaient considérer Safiya comme femme du Prophète ou son esclave, Mahomet répondit : « Si elle met le voile islamique, elle sera considérée comme sa femme. Dans le cas contraire, elle gardera son  statut d’esclave. »
Mahomet et ses compagnons : des obsédés sexuels !
Les médias du monde entier s’en sont fait l’écho, sans même se demander quelle en était la source ? La source c’est les livres des Hadiths et de la Sira de Mahomet.
Beaucoup de médias ont reproché au film de présenter Mahomet et ses compagnons comme des brutes et des obsédés sexuels.
Mais si on se réfère aux historiens musulmans qui font référence, comme Ibn Ishaq qui a été le premier à écrire la biographie de Mahomet ou Bukhari qui a fait la recension des Hadiths (Le Sahih Al Bukhari) ou à d’autres noms prestigieux, comme Tabarri ou Muslim, ils ne semblaient pas choqués par un tel comportement :
1. Hadith: Sahih, Bukhari V 268 : Anas bin Malik a dit : « Le Prophète avait l’habitude de faire l’amour à toutes ses femmes à la suite, jour et nuit et elles étaient au nombre de onze. »J’ai demandé à Anas: « Le Prophète avait assez de force ? » : Anas a répondu : « nous disions souvent que le Prophète avait reçu la force sexuelle de trente hommes. (Récit de Qatada)
2. Hadith: Sahih, Bukhari 34:109 : Etant assis auprès du prophète, un homme dit:
« Ô envoyé d’Allah, nous avons eu des rapports avec nos captives et nous voudrions ne pas en perdre de la valeur. Que penses-tu du retrait de la verge au moment de l’éjaculation? »
« Pratiquez-vous donc ce procédé? s’écria le prophète, Eh bien, il n’y a aucun mal à ce que vous agissiez ainsi, car il n’est pas une seule âme pour laquelle Allah a décidé qu’elle sortirait du néant qui n’en sorte effectivement. » Autrement dit, si une âme devait naitre de ces rapports, c’est à Allah de le décider et le fait d’utiliser les captives comme esclaves sexuelles n’y changerait rien !!!!
En plus des quatre femmes permises, Mahomet a des droits supplémentaires :
Coran (Sourate 33, Verset 47) : « O prophète! Nous t’avons rendu licites tes épouses à qui tu as donné la do, ce que tu as possédé comme captives [ou esclaves] qu’Allah t’a destinées, les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes paternelles, les filles de ton oncle maternel, et les filles de tes tantes maternelles, – celles qui avaient émigré en ta compagnie, – ainsi que toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle : c’est là un privilège pour toi, à l’exclusion des autres croyants. »
Quant aux esclaves, elles ne figurent dans aucune limitation :
Coran (Sourate33, Verset 50) : « Ô Prophète ! Nous déclarons licites pour toi tes épouses que tu as dotées et les captives que Dieu t’a accordées comme esclaves au titre de butin de guerre.»
Coran (Sourate 23, Verset 5-6) : « …qui s’abstiennent de tout rapport charnel, sauf avec leurs épouses ou leurs esclaves, en quoi ils ne sont pas à blâmer… » Ces versets autorisent donc au maître les rapports sexuels avec ses esclaves en toute liberté et sans aucune limitation.
Coran (Sourate 4, Verset 24) : « Il vous est aussi interdit d’épouser des femmes déjà mariées, à moins qu’elles ne soient vos esclaves ou captives de guerre. » Même les rapports avec des esclaves mariées sont permis et entièrement licites.
Salafisme et Islam « modéré » :
Les médias dominants et les responsables politiques tout en affirmant que le film « innocence des musulmans » est « islamophobe », précise que les manifestants sont essentiellement des Salafistes, qu’ils présentent comme un mouvement ultra-minoritaire dans l’Islam.
Comment définir le Salafisme ?
En principe,  le Salafisme est un mouvement sunnite revendiquant un retour à l’islam des origines, fondé sur le Coran et la Sunna Mais ils ne sont pas les seuls qui se revendiquent du Coran et de la Sunna. Tous les Sunnites se revendiquent du Coran et de la Sunna. Et les Chiites ne divergent que sur l’autorité politique qui doit revenir à Ali et à sa descendance : alors que les Sunnites considèrent les quatres Califes orthodoxes, Abu Bakr, Omar, Uthman et Ali, comme les « biens guidés  d’Allah » (en arabe : Ar-Rashydiyounes), les Chiites considèrent Abu Bakr, Omar, Uthman comme des usurpateurs.
Ainsi, les divergences au sein du monde musulman, ne concernent pas le fait fondamental de se revendiquer du Coran en tant que parole d’Allah et de la Sunna du Prophète, pour interpréter et appliquer les préceptes coraniques.
Sur les principes, il y a unanimité chez les musulmans. Le Salafisme va un peu plus loin en adoptant les apparences vestimentaires, et le mode de vie du Prophète, ce qui est relativement sans importance. Mais sur les principes, la seule différence porte sur les modalités d’application de la loi islamique. Le Salafisme demande son application intégrale, et beaucoup de pays musulmans sunnites ou chiites font exactement la même chose : regardez la condamnation d’une petite fille chrétienne atteinte de trisomie par le Pakistan, ou la pendaison des homosexuels et la condamnation à mort de Salman Rushdie par l’Iran, ou  les mutilations, flagellations et décapitations en Arabie… et la liste est longue.
Donc, il est faux de faire une soit-disant frontière étanche entre les Salafisme et les autres interprétations de l’Islam, ou entre l’Islam des origines et l’Islam d’aujourd’hui : jusqu’à maintenant, on enseigne dans toutes les écoles des pays musulmans que Mahomet est le « modèle parfait » que tout musulman doit imiter.
De même, on enseigne que les prescriptions coraniques sont des « lois divines » qui seront toujours supérieures aux lois humaines, et qui devront être respectée sans aucunes limites, ni dans le temps ni dans l’espace, parce le Coran est la « Parole, incréée, éternelle et inaltérable » de Dieu.
Sur la vidéo http://ripostelaique.com/ (EDITO DE CYRANO : Jihad à Paris, Fourest agressée : Oriana Fallaci avait raison… du  17 septembre 2012 par Cyrano) et difusée sur :http://www.youtube.com/watch?v=gJZF-Vvv3wg ,le slogan « Khaybar, Khaybar ya Yahoud », ne signifie pas mot à mot « Morts aux Juifs », mais a un sens encore plus grave. Il fait référenc au massacre des Juifs de cet oasis de Khaybar, à la réduction des femmes et des enfants en esclavage et finalement à l’expulsion des Juifs d’Arabie.
C’est à cette victoire totale et cette humiliation des Juifs, ainsi qu’à leur expulsion des terres où ils vivaient depuis des siècles, que les manifestants se réfèrent quand ils scandent « Khaybar ! Khaybar ! ya Yahoud ! » Traduit mot à mot, ce slogan signifie : « (souvenez-vous de) Khaybar ! (souvenez-vous de)  Khaybar ! Ô Juifs ! »
En fait ce slogan, bien connu des manifestations organisées dans les pays musulmans, possède un sens encore plus grave qu’ « Egorgez les juifs ». Ce slogan fait référence à ce que les historiens musulmans appellent la « bataille de Khaybar ». La razzia contre Khaybar eut lieu lors de la septième année de l’Hégire (628-629).
En réalité ce slogan « Khaybar! Khaybar! ya Yahoud! » légitime le massacre des Juifs, la réduction de leurs enfants et femmes à l’esclavage ou leur expulsion des terres où ils vivaient depuis des siècles, comme faisant partie de la Sunna de Mahomet. Par ce slogan, ils donnent une légitimité religieuse au massacre, à l’esclavagisme et à l’expulsion des Juifs.
La référence de ces manifestants en plein Paris au XXIème siècle : c’est à cette victoire totale et cette humiliation des Juifs, ainsi qu’à leur expulsion des terres où ils vivaient depuis des siècles, que les manifestants appellent à reproduire quand ils scandent « Khaybar! Khaybar! ya Yahoud !»
Autrement dit « Juifs : sachez que nous réaliserons de nouveau la victoire de Khaybar », avec tout ce qu’elle comporte de massacre, d’esclavagisme et d’expulsion. En fait, ce slogan appelle à la destruction d’Israël et au génocide des juifs.
Comment expliquer le scandale du film ?
Je n’arrive pas à comprendre qu’on ne soit pas choqué par le Coran et les livres enseignés dans les instituts islamiques de l’ensemble des pays musulmans ou même des pays européens, et qu’on soit scandalisé par ce film.
Nedaa-Amal Zohra 

Elisseievna : Mise au point : les droits humains sont pour tout le monde

Mise au point concernant mon article dans Riposte laique sur Christiane Taubira :

Les droits humains sont pour tout le monde. En tant que féministe, je défends un aspect des droits humains, les droits des femmes.

Je sais que toutes les auteures ici citées partagent ce principe.  Voilà comment je l'applique pour ma part.

En 2008, j'ai défendu Fanny Truchelut, victime entre autres de poursuite judiciaires sur la base d'une loi pénale si peu claire, qu'une décision de la "Halde" avait été jugée utile pour en préciser le sens, ce qui aurait du suffire à prouver que cette condamnation contrevenait au principe de légalité ... et j'ai aussi défendu la militante pro-voile qui l'attaquait, Horia Demiati, quand elle fut l'objet de dessins la caricaturant en vermine : j'ai expliqué alors qu'il est inadmissible d'animaliser de la sorte des personnes humaines ...
En 2010, j'ai fait la mise au point suivante concernant les menaces de viol et de mort  contre Marine le Pen, et j'ai malheureusement constaté qu'aucune des associations féministes qui affirment avoir pour objet principale la  défense des femmes politiques contre les insultes, na jugé utile de défendre cette femme politique contre de telles menaces (!).
En 2013 aujourd'hui, j'ai pris l'initiative, de soutenir Christiane Taubira, victime d'un montage-photos insultant et rappelant des idéologies de classement des races. Certes Christiane Taubira a plus de soutiens que Marine Le Pen face aux insultes graves, mais peu importe : il faut exprimer que l'on refuse de telles attaques contre des personnes, il est important de rappeler ces principes.

A chaque fois j'ai reçu moi même des menaces et insultes diverses. A chaque fois j'ai répondu la même chose : LES DROITS HUMAINS SONT POUR TOUT LE MONDE, la liberté d'expression n'inclue pas celle de menacer et d'insulter.

J'ai commencé à défendre les droits humains quand le monde était divisé en deux camps, est ouest, et menacés par l'apocalypse nucléaire. Malgré ce danger, nous étions un certain nombre à affirmer : LES DROITS HUMAINS SONT POUR TOUT LE MONDE.

La thèse contraire c'est la thèse de Saint Just, la thèse de la terreur, la thèse des accusateurs publics à la Fouquier-Tinville : " PAS DE LIBERTE POUR LES ENNEMIS DE LA LIBERTE !, PAS DE DROITS POUR LES ENNEMIS DE LA LIBERTE" ... un principe monstrueux et sanguinaire...


Je suis insultée par l'accusation qui m'a été faite d'insulter quelqu'un parce que j'ai dis qu'agissait comme un collabo une personne qui a révélé le nom d'un juif critique de l'islamisme, l'exposant ainsi aux éxécuteurs de la justice islamique, animés, comme les nazis, par un projet génocidaire contre les juifs: cette comparaison n'était pas l'emploi du mot collabo dans son sens dévoyé d'insulte, mais dans son sens de catégorie historique d'attitude face à des mouvements génocidaires. Et je maintiens mon appréciation : il s'agit du même type d'attitude et du même niveau de responsabilité et d'immoralité. A ceux qui ne sont pas d'accord avec cette opinion de montrer qu'elle serait erronée...
Comme la personne en question est très fière de publier elle-même son scoop, on se demande vraiment où est le problème pour elle : elle en très fière, elle le dit et le répète, le publie et le republie, m'objectant ce qu'elle estime être une bonne raison de l'avoir fait : bon, on peut estimer qu'elle estime avoir réduit mes arguments à néant ... alors à quoi bon taxer ma classification d'insulte ...? Ha, c'est vrai que c'est tellement mieux de ne pas se voir contredire du tout ... : malheureusement, cette option n'est pas prévue dans les régimes démocratiques.

LIRE : http://islam-et-nazisme.blogspot.fr/

Dénoncer des critiques de l'islam, publier leur nom, c'est lever la protection contre l'assassinat ou pire, et c'est un acte du même genre que l'extradition vers des pays pratiquant peine de mort et torture puisque cela expose aux mêmes risques. 
Or je rappelle que la Cour Européene des droits de l'homme interdit à tout Etat d'extrader vers des pays où est risquée la peine de mort ou la torture, et a interdit l'extradition vers ces pays, même de terroristes ayant assassiné ... 
La Cour ne fait en aucun sienne la thèse de " pas de droit, pas de liberté pour les ennemis de la liberté". 

Voilà toutes les raisons pour lesquelles je me sens particulièrement insultée et je trouve particulièrement honteux cette accusation portée contre moi, alors que mes propos sont nécessaires pour rappeler ce que la Cour Européenne énonce constamment dans sa jurisprudence, et pour ne pas pratiquer le "négationisme en temps réel" des doctrines génocidaires contre les juifs aujourd'hui, et des motivations des assassinat et tortures de juifs qui sont le fait d'adeptes de ces doctrines.

Il en va de l'honneur des féministes ne pas laisser passer d'insultes envers les femmes politiques ou les autres militantes, à fortiori de ne pas laisser passer d'insultes racistes, de menaces de viol ou de mort, ou de délation mettant en danger la vie d'autrui.


Les droits humains sont pour tout le monde


Les droits humains sont pour tout le monde. Le combat féministe est avant tout un combat pour le respect des droits humains des femmes.

Espérons que nos mouvements féministes actuels ne l'oublierons à propos des menaces publiques extrêmement graves du rappeur "Cortex" ( http://cortex.agence-presse.net/2009/06/21/interview-cortex/ Cortex (Sébastien Gozlin) contre Marine le Pen.

10 décembre 1948 Déclaration universelle des droits de l’homme
Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.



Soutien à Taubira, violemment insultée et comparée à un singe

Réponse à l’article de Maxime Lépante sur Taubira et les singes
Le photo montage montrant Christiane Taubira à coté d’un petit singe, avec le commentaire  » à 18 mois / aujourd’hui », signifie que Christiane Taubira serait plus singe qu’humain, ce qui se réfère aux théories infériorisant les noirs, les classant plus dans le règne animal que dans le genre humain : ce photo-montage, que je ne veux même pas reproduire ici, est absolument répugnant.
Dans l’histoire, les noirs ont été victimes de persécutions particulières et d’idéologies particulières les infériorisant et les animalisant. Le fait que la traite des noirs ait été entre autres le fait d’autres noirs n’y change rien. Le fait que des blancs aussi soit caricaturés en singe, n’y change rien : ces idéologies existent, elles existent à l’encontre des noirs et la réciproque n’est pas vrai : aucun idéologue noir n’a remis en cause l’humanité des blancs. C’est à ces idéologies horribles que ce montage fait penser, aucun politique ne peut agir en ignorance ou occultant l’histoire du mépris des noirs, et par conséquent ce montage est une insulte violente contre la Ministre.
Quoi qu’une personne ait fait ou dit, on ne lui ôte pas son humanité.
Elisseievna

Anne Zelensky victime d'une chasse aux sorcières de la part de certaines féministes ...


"Chasse à la sorcière", par Anne Zelensky
Le Monde.fr | 07.03.2011 à 12h10 • Mis à jour le 02.03.2012 à 07h47 |Par Anne Zelensky, présidente de la Ligue du Droit des femmes

Une grande ombre s'étend sur le pays des Lumières. Il ne fait pas bon y exprimerune pensée libre. Les mêmes qui honnissent la censure et clament le droit à la liberté d'expression tentent de bâillonner ceux et celles qui ne pensent pas"correctement". Une véritable police de la pensée s'est mise en place via les associations antiracistes et les milieux gaucho féministes.
Me voilà ainsi l'objet d'une vraie curée de la part de tout un secteur féministe. Depuis que j'ai osé participer aux "Assises sur l'islamisation de l''Europe", le 18 décembre 2010, je suis devenue la femme à abattre. On me range carrément à l'extrême droite. Deux faits attestent de cette chasse à la Sorcière.
Dans le dernier numéro de janvier 2011 de Prochoix, en partie consacré à medémolir, on peut lire sous la plume de Caroline Fourest : "Entre Christine Delphy qui milite désormais aux côtés des Indigènes de la République et Anne Zelensky qui milité désormais aux côtés du Bloc Identitaire, le moins qu'on puisse dire c'est que tous les chemins du féminisme ne mènent pas à l'universalisme laique…"
Le raccourci est saisissant de malhonnêteté. Les fameux Identitaires, qui en effet sont parmi les nombreux organisateurs de ces Assises, sont une poignée de gens catalogués "extrême droite". En fait, je les ai côtoyés, le temps d'une journée, je n'ai jamais milité avec eux, puisque mon engagement depuis plus de quarante ans, est aux côtés de la gauche.
Le vrai danger n'est pas là, dans ce groupuscule minoritaire. Il est plutôt dans la progression d'une islamisation des sociétés européennes, téléguidée par des extrémistes qui gagnent du terrain. Cette progression inquiète les peuples et, faute d'être entendus par leurs dirigeants, ils se rabattent sur l'extrême droite. Mais à gauche, on en est resté à la vision du fascisme des années 1940, et en s'obsédant sur une extrême droite qui a évolué, on fait son jeu. La preuve en est la montée de Marine le Pen, plus préoccupante que l'existence d'une poignée d'Identitaires. Il faut se poser la bonne question : pourquoi cette montée des droites en Europe ? Y répondre en culpabilisant les peuples supposés ignares, et en criant au populisme, du haut d'une arrogance propre à une certaine gauche de droit divin, là encore ne fait qu'exaspérer ces peuples.
Par contre, revenons à Prochoix : comment qualifier les procédés de cette revue féministe, qui me consacre donc trois articles, m'attaquant personnellement, sans jamais citer mes textes ? Je n'ai pas droit à être entendue. Les héraults de la tolérance pratiquent des méthodes qui fleurent bon leur stalinisme.
Deuxième fait. J'étais invitée à animer le 24 février un séminaire à l'EHESS, auprès d'étudiants en master, sur "Ce que célébrer les 40 ans du MLF veut dire"dans le cadre des Hautes Etudes "Politique et sexualité". Il s'agissait de traiter ce thème en interrogeant des "historiques" comme moi. On m'a souvent invitée dans le cadre universitaire. Quelques jours avant, la chercheuse qui m'avait conviée, me décommande. Soumise à des pressions violentes, dont elle prétend ne passavoir l'origine ( ce serait des étudiants), elle renonce à m'inviter pour éviterl'obstruction et le chahut. A part moi, elle a invité d'autres "historique " : Christine Dephy et Antoinette Fouque. Je gage qu'elle ne décommandera pas Christine Delphy, compagne de route des Indigènes de la république, et adepte du voile. Parmi les jeunes universitaires, elle bénéficierait d'une grande estime. Elevées au biberon du  touche pas à mon pote", celles-ci se soucient plus d'antiracisme que de sexisme.
Que se passe t il donc ? Comment les héritières du Mouvement des femmes des années 1970 en sont elles arrivées là ? Un peu d'histoire s'impose. La plupart des pionnières des années 70 se sont évanouies dans la nature, sont mortes de chagrin, se sont consacrées aux femmes battues ou encore se sont réfugiées dans les bras de l'université, via les études féministes, Gender studies. Le généreux Mouvement des femmes s'est disloqué, éparpillé en myriades de groupes occupés à remailler les trous du patriarcat ou à se tailler une petite place au soleil. Incapacité complète à se coordonner, à tenter d'acquérir une visibilité politique. Le féminisme est encore dans sa période infantile. Il y a eu cette superbe explosion, où ont volé en éclats les dogmes et impostures de la domination, où des femmes se sont mises à penser enfin par elles-mêmes, où elles ont revendiqué sans concession leur liberté, où elles ont affirmé leur solidarité avec leurs sœurs. Cela s'est appelé la sororité. Et puis, on est retourné au no woman's land de toujours, avec quelques amendements. Rien d'étonnant à cela, l'espérance est violente, l'Histoire lente.
Comme tous les groupes incapables de convertir le cri en revendication politique, la plupart des féministes ont cessé d'inventer, ont déserté le combat et se sont rabattues sur la doxa gauchiste. Abandon d'une pensée et d'une action féministe autonome pour adopter les credos de l'altermondialisme : anticolonialisme, antiracisme, rejet de la civilisation occidentale, préférence pour l'autre, pourvu qu'il soit d'ailleurs, tolérance à géométrie variable,… Ainsi, les mêmes qui honnissaient les religions se sont muées en défenseuses inconditionnelles de l'islam. Pas touche au sacré Coran, qu'elles n'ont pas vraiment lu. Là où on suit ce texte au pied de la lettre, elle seraient au cachot ou lapidées. Oui, mais il y a les interprétations du texte ; oui, mais la religion catholique n'a pas fait mieux… Le"oui, mais", cette volonté de tout comprendre - si "féminine" - est la face cachée de l'impuissance et d'une forme de lâcheté.
Pour ma part, j'ai continué sur ma lancée. Je bouge encore. Je me permets depenser par moi-même, avec les risques inhérents à l'exercice. On ne me pardonne pas d'être sortie du cadre où on m'avait coincée. Après les obligatoires années de purgatoire - le féminisme n'est jamais une partie de plaisir ni le plus court chemin vers la reconnaissance - on m'a rangée dans l'armoire des antiquités, celle des historiques. D'hystériques nous étions devenues, certaines d'entre nous, "historiques". Entendez par là, momifiées at vitam aeternam dans la posture de promotrices de l'avortement. Les grouillotes de Madame Veil, en quelque sorte. L'essentiel était de nous assigner à résidence. D'autre part, cette reconnaissance a fait grincer quelques dents du côté des "sœurs", qui n'en bénéficiaient pas. Sous la sororité, couvait la traditionnelle jalousie pour celle qui réalise ait ce qu'on ne peut pas faire. Elle explose maintenant.
Il faut tirer une vigoureuse sonnette d'alarme. La liberté d'expression est le garant absolu de la vitalité d'une pensée. Dans ce pays, on ne peut plus rien dire sansêtre immédiatement vouée aux gémonies, poursuivie au tribunal ou interdite de parole. Ce n'est pas en faisant taire une parole dérangeante, qu'on escamotera ce qui dérange.
Anne Zelensky, présidente de la Ligue du Droit des femmes

L'article du CERF et de Anne Zelensky de 2003 : " Laïcardes puisque féministes"

Paru dans " Le Monde" du 29 mai 2003 :  


LAICARDES,  PUISQUE FEMINISTES


La question du voile islamique qui réapparaît dans le débat, inquiète depuis longtemps les féministes. 
Les jeunes filles ou femmes le portent au nom d’une liberté, celle d’exercer leur religion. Le port du voile n’est pas qu’un signe d’appartenance à une religion. Il symbolise la place de la femme dans l’islam tel que le lit l’islamisme.  Cette place est dans l’ombre, la relégation, la soumission à l’homme. Que des femmes le revendiquent ne change rien au sens qui l’affecte. Il n’est plus à prouver que les dominé(e)s sont les plus fervents supporters de leur mise sous tutelle. Il n’est plus sûre oppression que l’auto oppression. Mais les jeunes filles qui s’accrochent à leur voile, ne veulent pas pour autant renoncer aux bienfaits d’un état laïc et officiellement égalitaire.

Or c’est là que réside le nœud du problème. La France est une nation qui respecte deux principes : la laïcité, qui suppose la séparation du religieux et du politique, et l’égalité des sexes. Ces principes sont l’aboutissement de longues luttes, qui tout au long de notre histoire, ont tenté de donner le pas à la loi humaine sur la loi divine et de faire triompher la raison sur la foi. Le droit français s’est construit au cours des siècles, depuis les lois fondamentales du Royaume et les parlements, sur la conciliation et l’équilibrage entre des libertés contradictoires. La laïcité suppose un espace public neutre, libre de toute croyance religieuse, où évoluent des citoyens soumis au même traitement,  qui partagent des droits, des devoirs communs et un bien commun, qui les placent au delà des différences discriminantes .
Tant que le port du voile restait dans la sphère de l’intime conviction personnelle, il ne contrevenait pas aux principes qui gouvernent la France. Chacun, chacune est libre en effet de croire en son for intérieur en un dieu, de penser que les femmes seraient des êtres inférieurs, qu’il faut voiler pour éviter aux hommes la tentation, qu’on peut marier de force, lapider si elles sont adultères. C’est cela aussi la liberté de penser.  Afficher ce symbole dans l’espace public, régi par les principes de laïcité et d’égalité des sexes, marque une remise en cause de ces principes. On peut encore autoriser un tel affichage au nom de la liberté d’expression. Mais à condition qu’il ne soit pas l’instrument insidieux d’un prosélytisme intégriste, qui range les femmes en deux camps :  soumises ou putes.  Là où commence la violence sociale, morale ou physique contre les femmes qui ne portent pas le voile, doit s’arrêter la liberté de le porter.

Comment en sommes nous arrivés à douter de ce qui fait la structure et la fierté de notre démocratie ? L’affaire du voile est un symptôme, parmi d’autres de la grande confusion qui règne sur les esprits et des régressions à l’œuvre. La régression a lieu sous l’effet conjugué d’un individualisme mal compris, et d’un complexe d’ex-colonisateur.
L’individualisme : le refus crispé de toute norme, qui renvoie à la phobie du moule, conduit à rejeter toute limite, au prétexte qu’elle brimerait La «liberté ».Chacun est « libre » dans notre système libéralo-libertaire. Libre tout seul ? Toutes ces libertés additionnées, ça donne quoi ? La grande chienlit ? Ou la prévalence de la liberté de certains sur les autres ? Ainsi, nous avons eu abondamment droit, nous les féministes, aux brames indignés de la gent publicitaire et médiatique sur les atteintes à la « Liberté d’expression », dès que nous prétendions faire entendre notre son de cloche sur les débordements des représentations sexistes. Ces indignations hypocrites  protégent en fait les intérêts de ceux qui remplissent leurs tiroirs caisses avec ces images. Idem pour  la « liberté » supposée de porter le voile : qui sert elle en réalité ? Un voile peut cacher une barbe…
Mais pas touche à mon « droit à la différence » ! Dans notre société post coloniale, travaillée par une culpabilité mal assumée, la phobie d’être accusé de racisme par « refus de l’autre » conduit à la sacralisation irraisonnée de la différence. Nous vivons ainsi sous la coupe d’une bien-pensance héritée des réflexes de « gauche », dont même la droite est victime. Voilà comment, au nom du respect des coutumes, on nous a fait honte quand nous avons décidé de dénoncer l’excision et de porter devant la justice les cas d’excision. De cet état d’esprit apeuré qui se réfugie dans une tolérance tous azimuts, les islamistes jouent à fond, sans état d’âme.
Le drame est, qu’en réalité, cette bien-pensance là est un véritable racisme, qui ne se voit plus, mais qui survit et se réincarne dans l’antiracisme apparent du « droit à la différence ». Le bigotisme islamiste dont l’équivalent chrétien nous indignerait, c’est « bon pour les maghrébin-es »...

Il est vrai en un sens que le voile n’est qu’un épiphénomène : il  n’est que la partie émergée de l’iceberg. L’iceberg, c’est la politique de mainmise des « réseaux d’Allah » sur les populations issues de l’immigration, et en particulier sur les jeunes. Grâce à leurs moyens financiers,  ils offrent soutien scolaire, aide aux familles en difficulté, persuadent les élus que les jeunes islamisés seront moins délinquants…
Ne pas abandonner nos jeunes à un endoctrinement aussi mortifère devrait être considéré comme une priorité, un devoir « sacré » de l’Etat. Mais il laisse faire, justifié d’avance par les idées de respect des différences et de libertés absolues…

Les obscurantismes ont la vie dure. Mais ne nous laissons pas tirer insidieusement en arrière : les religions doivent être soumises à la LOI, donc au principe de l’égalité  des sexes. Evidemment, nous sommes laïcardes, puisque féministes.

En pratique, nous demandons :
a)  - l’interdiction du voile dans les lieux d’enseignement et de vie commune (école, fac, entreprise, administration),
- si les agressions envers les femmes non voilées se perpétuaient : l’interdiction du voile dans la rue,
- d’une façon générale, l’application la plus stricte de la loi de 1905,
b) - la fin de l’enseignement des religions  hors des cours d’histoire et de philosophie,
- un enseignement des principes du droit des libertés publiques et de leurs bornes,
- un enseignement sur les discriminations : sexisme, antisémitisme, racisme, homo-lesbo-phobie.





Anne Zelensky, présidente de la Ligue du Droit des Femmes, 
Anne Vigerie, du Cercle d’étude de réformes féministes.  http://www.c-e-r-f.org/